Hiatus, lacunes et absences : identifier et interpréter les vides archéologiques
31 mai-4 juin 2021 Toulouse (France)
Session L - Accueil des participants et introduction
Sandrine Costamagno  1@  , Rose-Marie Arbogast  2, *@  , Benoît Clavel  3, *@  , Véronique Laroulandie  4, *@  
1 : Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés  (TRACES)  -  Site web
Université Toulouse 2, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR5608
Maison de la Recherche, 5 allée Antonio Machado 31058 TOULOUSE Cedex 9 -  France
2 : Archéologie et histoire ancienne : Méditerranée - Europe
université de Strasbourg, Université de Haute-Alsace (UHA) Mulhouse - Colmar, Ministère de la Culture et de la Communication, Institut national de recherches archéologiques préventives, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR7044
3 : Muséum National d'Histoire Naturelle
UMR 7209, CNRS, MNHN, Paris
4 : De la Préhistoire à l'Actuel : Culture, Environnement et Anthropologie  (PACEA)  -  Site web
Université de Bordeaux, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR5199
* : Auteur correspondant

Session L - Les matériaux périssables : nouvelles méthodes, nouveaux enjeux

Quoi de plus évanescent que les matières périssables pour un archéologue et qui plus est pour un préhistorien ? Leur disparition quasi systématique induit une perte d'informations considérable pour la connaissance des sociétés du passé. Que ce soit pour la culture matérielle ou l'alimentation, le registre ethnohistorique ou ethnologique montre en effet toute la richesse informative de ces matériaux que ce soit en termes de savoir-faire techniques, de normes culturelles ou encore de rapports au monde. Plusieurs pans de la culture matérielle restent donc largement inconnus tandis que la diversité des ressources alimentaires est difficile à saisir à partir des vestiges archéologiques qui nous sont parvenus. Les conditions de préservation exceptionnelle de certains sites permettent la découverte d'artéfacts en bois, de tissus ou encore de restes de vannerie pour ne citer que quelques exemples, renvoyant alors à des systèmes techniques largement inconnus pour les sociétés pré- et protohistoriques. Des équipements technologiques de pointe, de nouveaux marqueurs biologiques ou encore des référentiels actualistes sont autant de moyens pouvant révéler l'utilisation de ressources périssables en l'absence de celles-ci. . Dans ce cadre, la restitution, dans toute leur complexité, des chaînes opératoires liées au travail des matériaux périssables est un enjeu majeur pour identifier les produits recherchées par les humains mais aussi les techniques, les traditions, les savoir-faire mobilisés et plus largement les relations au monde animal et végétal. La caractérisation des préparations culinaires représente un autre défi permettant de questionner les innovations techniques ou encore les pratiques culturelles. La découpe du corps des animaux est, par exemple, une pratique culturelle qui diffère selon les sociétés, les régions, les époques, les milieux sociaux ou religieux mais aussi l'environnement économique et technique. Longtemps considérées comme terra incognita, ces thématiques émergent depuis peu en archéozoologie et en archéobotanique grâce à un meilleur décryptage des vestiges organiques via le développement de référentiels expérimentaux, l'utilisation de nouveaux outils d'observation et d'enregistrement ou encore l'étude des résidus organiques. Cette session qui aborde tous les types de matières périssables est ouverte aux communautés des paléolithiciens, néolithiciens, protohistoriens jusqu'aux médiévistes et fait une large place aux nouveaux outils méthodologiques, permettant d'accéder à ces sphères largement inconnues. En parallèle, l'objectif est aussi d'aborder ces systèmes non pas seulement d'un point de vue technoéconomique mais aussi sur un plan socioculturel.


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