Hiatus, lacunes et absences : identifier et interpréter les vides archéologiques
31 mai-4 juin 2021 Toulouse (France)
Le(s) Moustérien(s) du Proche -Orient : entre ruptures et filiations
Stéphanie Bonilauri  1@  , Mana Jamialahmadi  2@  
1 : HNHP
CNRS : UMR7194
Musée de l'Homme 17 place du Trocadéro 75016 Paris -  France
2 : Université Paris Nanterre  (UMR 7041)
UMR 7041 ArScAn - AnTET

La position géographique du Proche -Orient, au croisement des routes entre l'Afrique, l'Europe et l'Asie de l'Est, a souvent été interprété comme un lieu de passage entre le bassin méditerranéen et l'Asie de l'est par différentes humanités : les hommes anatomiquement modernes (populations africaines ?) et les néandertaliens (populations européennes ?). Si cette aire géographique a longtemps été perçue comme une zone probable de diffusions, les études des dernières années tendent à nuancer ce modèle de peuplement. L'histoire du Proche-Orient est en effet assez différente de celle des régions contigües, européennes et africaines. Sans rentrer dans le détail, si entre 300.000 et 40.000 nous retrouvons au Levant des faciès techniques communs aux aires géographiques périphériques, cette région se caractérise par une succession de faciès techniques originaux, divers et complexes et finalement peu conciliables avec un unique modèle de peuplement. Plus à l'est, et bien que durant la phase finale du Paléolithique moyen des ressemblances avec le Levant et le Caucase sont perceptibles, les monts Zagros semblent représenter un monde encore différent, strictement limité à cette région montagneuse mais dont l'homogénéité apparente peut être discutable.L'objectif de cette présentation sera d'illustrer certains particularismes régionaux du ou des moustériens du Proche et du Moyen-Orient (zones steppiques vs zones montagneuses) empreints de similitudes (filiations ?) avec le monde européen et périméditerranéen et de singularités propres si ce n'est de véritables ruptures.


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