Hiatus, lacunes et absences : identifier et interpréter les vides archéologiques
31 mai-4 juin 2021 Toulouse (France)
Des contours découpés – et partagés ?
Camille Bourdier  1@  , Clément Birouste@
1 : Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés  (TRACES)
École des Hautes Études en Sciences Sociales, Université Toulouse - Jean Jaurès, Ministère de la Culture et de la Communication, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR5608
Maison de la Recherche, 5 allée Antonio Machado 31058 TOULOUSE Cedex 9 -  France

Presque exclusivement façonnés dans des os stylohyoïdes de chevaux, et figurant très majoritairement des têtes de ce même animal, les contours découpés sont des productions graphiques caractéristiques du Magdalénien moyen (19 000-16 000 cal BP). Fortement concentrés dans les Pyrénées françaises, ils sont reconnus comme un élément emblématique de l'identité socio-culturelle régionale. Leur analyse formelle a montré leur diversité intra-sites, alimentant ainsi un modèle d'organisation socio-économique de type agrégation-dispersion dans lequel certains gisements auraient fonctionné comme sites d'agrégation (Mas d'Azil, Isturitz).


Ces artefacts se caractérisent également par une forte fragmentation. Les fractures les plus fréquentes se repèrent au niveau des trois extrémités, qui peuvent être absentes ou retrouvées sous forme de fragments isolés. Par ailleurs, le très faible nombre de remontages intra-sites, y compris dans le cadre de fouilles récentes (Salle du Fond d'Enlène), questionne. Serions-nous face à une mobilité de fragments, acquis puis emportés ailleurs ? Considérant degré, nature et fréquence des éléments fracturés aux échelles intra-site et inter-sites, cette communication propose d'interroger la réalité archéologique de ces fragmentations et manques graphiques.


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