Hiatus, lacunes et absences : identifier et interpréter les vides archéologiques
31 mai-4 juin 2021 Toulouse (France)

Programme > Par auteur > Pere-Nogues Sandra

Quelle place pour les femmes dans l'archéologie protohistorique française et étrangère de la Belle époque au lendemain de la seconde guerre mondiale ?
Sandra Pere-Nogues  1@  
1 : TRACES UMR 5608  (Travaux et Recherches Archéologiques sur les Cultures, les Espaces et les Sociétés)  -  Site web
Université Toulouse le Mirail - Toulouse II
Université Toulouse2 Jean Jaurès 5 Allée A. Machado 31058 TOULOUSE CEDEX 9 -  France

Le terme archéologue, même s'il est classé parmi les substantifs masculins, peut aussi bien s'appliquer à une femme qu'à un homme, l'article indéfini qui le précède permettant de distinguer le sexe de la personne. Insister sur cet aspect grammatical revient à souligner le fait que pendant longtemps l'appellation « archéologues » a souvent invisibilisé les femmes – certes rares – qui pouvaient s'y intéresser. Or comment parler d'archéologie du genre sans examiner la place longtemps marginale des femmes dans le milieu même des archéologues ? Certes, leur présence dans le paysage savant de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle est peu évoquée, voire quasi ignorée, des études historiographiques : leurs noms sont souvent oubliés et si elles apparaissent c'est dans un rôle subalterne. Pourtant, ces femmes, que nous avons croisées au gré de nos recherches sur Joseph Déchelette, s'occupèrent de récolter, collectionner des objets anciens et pour certaines d'entre elles, elles menèrent des campagnes de fouilles très importantes en Protohistoire. Ce constat oblige donc à reconsidérer leur destin et leur contribution à la construction de l'archéologie protohistorique aussi bien en France qu'en Europe.

 

What place is there for women in the French and foreign protohistoric archaeology from la Belle Epoque to the end of the Second World War?
 
How talking about gender archaeology without examining the marginal situation occupied by the women in the community of protohistoric archaeology? Historiographical studies consider little (and sometimes ignore) their presence in the scholarly landscape of the late nineteenth and early twentieth centuries: their names are often forgotten and if women appear on the field, they are in a subordinate role. However, these women, approached through our research on Joseph Déchelette and others, took care of collecting ancient objects and, for some of them, conducted very important excavation campaigns in Protohistory. The goal of this paper is to highlight their destiny and their contribution to the construction of protohistoric archaeology in both France and Europe.


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