Un cycle de conférences grand public en partenariat avec le musée Saint-Raymond et le muséum d'Histoire naturelle de Toulouse est organisé parallèlement au 29e Congrès préhistorique de France, qui se tiendra à Toulouse du 31 mai au 4 juin à l'initiative de la Société préhistorique française et du laboratoire TRACES. Une première conférence par François Bon et Sandra Péré-Noguès, dédiée à Émile Cartailhac, préhistorien toulousain de renom disparu il y a tout juste cent ans, se tiendra le 25 mai au MNHT. Puis, le 2 juin, Christophe Darmangeat inaugurera le cycle des mercredis de l'Archéologie en partenariat avec TRACES et le musée Saint-Raymond – cycle qui, pour cette nouvelle édition, portera sur les vides et les lacunes en préhistoire, thématiques phares du Congrès. Lors de cette conférence inaugurale, il sera question de la guerre chez les chasseurs-collecteurs, à travers l'exemple des aborigènes d'Australie qui interroge sur le pacifisme supposé des sociétés paléolithiques. Ce cycle se poursuivra ensuite à l'automne avec notamment, le 29 septembre, une conférence de Clément Birouste sur les animaux et la façon dont ils peuvent nous renseigner sur les rapports au monde des sociétés du Paléolithique. La suite du programme sera annoncée prochainement. Les intervenants : François Bon est professeur de Préhistoire à l'université Toulouse Jean Jaurès, Sandra Péré-Noguès est maîtresse de conférences en Histoire ancienne à l'université Toulouse Jean Jaurès, Christophe Darmangeat est maître de conférences à l'université Paris Diderot, Clément Birouste est chercheur post-doctorant à TRACES.
Le programme du Congrès est désormais disponible ! Retrouvez-le sous plusieurs formats dans l'onglet "Programme". Les communications seront de 15 mn suivies de 5 mn de discussion. Les posters seront au format A1 ou sous forme d'une présentation de 5 mn, suivies de 5 mn de question. Des plages de discussion permettront de prolonger les échanges.
Hiatus, lacunes et absences : identifier et interpréter les vides archéologiques Appel à communications (date limite 4 janvier 2021) Notez que le congrès aura lieu quoi qu'il en soit aux dates prévues, sous une forme adaptée à la situation sanitaire. La discipline archéologique est née des premiers travaux classificatoires de vestiges matériels, lesquels eurent rapidement pour objet de proposer une organisation des découvertes dans le temps et l'espace. Cette perspective, au départ taxinomique et évolutionniste, s'est progressivement enrichie d'une troisième dimension, spatiale, offrant un point de vue diffusionniste et donnant lieu à un renouvellement des méthodes. Les réflexions s'opèrent depuis à un plus haut niveau de résolution par le biais de nouvelles disciplines au service du discours interprétatif (ethnoarchéologie, archéométrie, paléoenvironnement, par exemple). L'essentiel de notre travail est aujourd'hui encore de formuler des hypothèses ou de répondre à des questions sur des thèmes tels que : configurations spatiales et dynamiques temporelles des productions matérielles, identification et évolution des identités culturelles, des réseaux d'échanges, des structures sociétales, modalités d'acquisition des biens alimentaires et techniques ou impacts des facteurs environnementaux. Néanmoins, toutes ces approches se heurtent tôt ou tard à des absences d'observations, des lacunes de donnée et des discontinuités spatiales ou temporelles, comme dans le cas des gisements stratifiés où des troncatures sédimentaires et des faciès d'érosion sont parfois mis au jour : quelle était la nature des dépôts aujourd'hui disparus ? La distribution géographique des gisements peut également nous interpeler : les nombreux vides qui parsèment les cartes de répartition traduisent-ils des absences d'occupation, des frontières culturelles ou naturelles, ou bien s'agit-il de biais liés à l'absence de recherches, à des processus taphonomiques singuliers ? La faiblesse quantitative, voire l'absence de données chronométriques pour certaines périodes peut-elle être interprétée comme un défaut de peuplement ? Les césures observées dans l'évolution des cultures matérielles enregistrent-elles une mutation accélérée ou bien un hiatus artificiel dans un continuum ? Les réseaux d'échanges, et notamment ceux à l'œuvre sur de vastes espaces géographiques, sont toujours bornés spatialement et comportent également de nombreux vides en leur sein : comment comprendre, d'un point de vue anthropologique, ces dissymétries ? Ou encore, comment caractériser et interpréter les lacunes observées dans les chaînes opératoires de production et d'exploitation des denrées alimentaires et des biens techniques (production différée dans le temps et dans l'espace, organisation spatio-temporelle des productions, etc.) ? Enfin, plus largement, quels sont les facteurs à l'œuvre dans la mise en place d'une innovation, sa diffusion ou son refus ? Ces hiatus, lacunes ou encore ces absences sont tout autant informatifs des sociétés préhistoriques et protohistoriques que leurs productions matérielles ou alimentaires conservées, la caractérisation de leurs habitats, etc. Ce sont les questionnements suscités par ces vides archéologiques et leur interprétation qui forment le thème de ce congrès, questions qui devront être abordées dans toute leur diversité, depuis des réflexions épistémologiques et méthodologiques sur la façon de les identifier et de les caractériser jusqu'à leur interprétation anthropologique. Les propositions de communications et de posters doivent s'inscrire dans l'une des différentes sessions retenues (sessions spécifiques ou varia de A1 à J2) au sein des grandes thématiques abordées (A à J). Les communications seront de 15 à 20 mn en fonction du nombre ; les posters seront au format A1. Des plages de discussion seront ménagées dans le programme. Les propositions se font exclusivement via le site Internet à la page « Nouveau dépôt », accessible après la création d'un compte sur l'interface ScienceConf. Si besoin, consultez le "Guide du déposant" pour toute question technique A - Le manque de temps : hiatus et ruptures dans les constructions chronologiques Session A1 - Le manque de temps : hiatus et ruptures dans les constructions chronologiques (varia) B - Entre attirances et répulsions : réseaux et frontières Session B1 - Réseaux de transferts matériels, aires chronoculturelles : le visible et l'invisible Session B2 - Entre attirances et répulsions : réseaux et frontières (varia) C - Les espaces vides : preuves d'absences ou absences de preuves ? Session C1 - Hiatus, lacunes et absences : reflets de pratiques archéologiques ou réalités ? Session C2 – Le poids de l'histoire des sciences et l'hégémonie européenne en préhistoire Session C3 - Les espaces vides : preuves d'absences ou absences de preuves ? (varia) D - L'architecture invisible : identifier les constructions non minérales Session D1 - Dépasser les plans et révéler l'architecture invisible : de l'identification à la restitution des constructions du Néolithique à l'âge du Fer Session D2 - L'architecture invisible : identifier les constructions non minérales (varia) E - Structures de sociétés Session E1 - Où sont les femmes ? Archéologie du genre dans la Préhistoire et la Protohistoire : la France à l'écart des gender studies ? Session E2 - Archéologie, paléogénétique, de l'utilité d'un changement de focale Session E3 - Apprendre et comprendre : de la transmission des savoirs à la structuration des sociétés F - La mort évanescente : quelles pratiques funéraires pour les aires et périodes pauvres en sépultures ? Session F1 - Des vivants sans tombes et des morts sans habitats : évolution des pratiques funéraires à l'âge du Bronze et au début du premier âge du Fer en France et en Europe occidentale Session F2 - La mort évanescente : quelles pratiques funéraires pour les aires et périodes pauvres en sépultures ? (varia) G - Productions artistiques et symboliques Session G1 - Images fragmentaires, images fragmentées Session G2 - Productions artistiques et symboliques (varia) H - Qui est in, qui est out ? Refus et diffusion des innovations préhistoriques Session H1 - Qui est in, qui est out ? Refus et diffusion des innovations préhistoriques (varia) I - Les manques dans les productions matérielles : quelles inférences ? Session I1 - La fabrication des poteries : quelles structures, quels outils, quels lieux de production ? Session I2 - L'économie invisible des produits en matériaux recyclables J - Les matériaux périssables : nouvelles méthodes, nouveaux enjeux Session J1 - Les ressources périssables d'origine animale : nouveaux outils, nouveaux enjeux Session J2 - Les matériaux périssables : nouvelles méthodes, nouveaux enjeux (varia)
La discipline archéologique est née des premiers travaux classificatoires de vestiges matériels, lesquels eurent rapidement pour objet de proposer une organisation des découvertes dans le temps et l'espace. Cette perspective, au départ taxinomique et évolutionniste, s'est progressivement enrichie d'une troisième dimension, spatiale, offrant un point de vue diffusionniste et donnant lieu à un renouvellement des méthodes. Les réflexions s'opèrent depuis à un plus haut niveau de résolution par le biais de nouvelles disciplines au service du discours interprétatif (ethnoarchéologie, archéométrie, paléoenvironnement, par exemple). L'essentiel de notre travail est aujourd'hui encore de formuler des hypothèses ou de répondre à des questions sur des thèmes tels que : configurations spatiales et dynamiques temporelles des productions matérielles, identification et évolution des identités culturelles, des réseaux d'échanges, des structures sociétales, modalités d'acquisition des biens alimentaires et techniques ou impacts des facteurs environnementaux. Néanmoins, toutes ces approches se heurtent tôt ou tard à des absences d'observations, des lacunes de donnée et des discontinuités spatiales ou temporelles, comme dans le cas des gisements stratifiés où des troncatures sédimentaires et des faciès d'érosion sont parfois mis au jour : quelle était la nature des dépôts aujourd'hui disparus ? La distribution géographique des gisements peut également nous interpeler : les nombreux vides qui parsèment les cartes de répartition traduisent-ils des absences d'occupation, des frontières culturelles ou naturelles, ou bien s'agit-il de biais liés à l'absence de recherches, à des processus taphonomiques singuliers ? La faiblesse quantitative, voire l'absence de données chronométriques pour certaines périodes peut-elle être interprétée comme un défaut de peuplement ? Les césures observées dans l'évolution des cultures matérielles enregistrent-elles une mutation accélérée ou bien un hiatus artificiel dans un continuum ? Les réseaux d'échanges, et notamment ceux à l'œuvre sur de vastes espaces géographiques, sont toujours bornés spatialement et comportent également de nombreux vides en leur sein : comment comprendre, d'un point de vue anthropologique, ces dissymétries ? Ou encore, comment caractériser et interpréter les lacunes observées dans les chaînes opératoires de production et d'exploitation des denrées alimentaires et des biens techniques (production différée dans le temps et dans l'espace, organisation spatio-temporelle des productions, etc.) ? Enfin, plus largement, quels sont les facteurs à l'œuvre dans la mise en place d'une innovation, sa diffusion ou son refus ? Ces hiatus, lacunes ou encore ces absences sont tout autant informatifs des sociétés préhistoriques et protohistoriques que leurs productions matérielles ou alimentaires conservées, la caractérisation de leurs habitats, etc. Ce sont les questionnements suscités par ces vides archéologiques et leur interprétation qui forment le thème de ce congrès, questions qui devront être abordées dans toute leur diversité, depuis des réflexions épistémologiques et méthodologiques sur la façon de les identifier et de les caractériser jusqu'à leur interprétation anthropologique. Nous souhaitons que les thèmes abordés le soient de manière transversale, d'un point de vue tant chronologique que géographique, comme : • Le manque de temps : hiatus et ruptures dans les constructions chronologiques. • Les espaces vides : preuves d'absences ou absences de preuves ? • Les couches fantômes : dynamiques sédimentaires, troncatures et érosions. • Entre attirances et répulsions : réseaux et frontières. • Qui est in, qui est out ? Refus et diffusion des innovations. • Les manques dans les productions matérielles, artistiques et les chaînes opératoires alimentaires : quelles inférences ? • L'architecture invisible. • La mort évanescente : quelles pratiques funéraires pour les aires et périodes pauvres en sépultures ? • Les matériaux périssables : nouvelles méthodes, nouveaux enjeux. • Les structures sociales et anthropologiques. Ces thèmes ne constituent que de premières pistes, totalement ouvertes, et nous invitons dès à présent les équipes et collègues intéressés à soumettre des propositions de sessions, sachant que nous privilégierons les plus interdisciplinaires et transchronologiques. Seules 8 à 10 sessions seront retenues. Il pourra être suggéré de regrouper certaines propositions de session trop semblables. Organisateurs Laboratoire TRACES - UMR5608 Renseignements, propositions de sessions (et seulement de sessions) : cpf2021@sciencesconf.org Date limite pour l'envoi des propositions de sessions : 31 janvier 2020
L'appel à sessions est ouvert à partir du 1er septembre 2019 et jusqu'au 31 décembre 2019. Vous pouvez soumettre vos propositions en cliquant sur l'onglet "Nouvelle soumission" et en remplissant le formulaire dédié. Le comité scientifique (en cours de constitution) et le comité d'organisation se chargeront de l'évaluation des propositions soumises. L'appel à communications ouvrira ensuite à partir du 1 février 2020. Nous souhaitons que les sessions soient organisées dans la mesure du possible par demi-journées complètes (soit un total de 14 sessions possibles) et qu'elles brassent des champs thématiques, géographiques et chronologiques larges. Les communications présentées bénéficieront d'un temps de parole de 20 minutes soit environ 8 communications pour une session d'une demi-journée.