Hiatus, lacunes et absences : identifier et interpréter les vides archéologiques
31 mai-4 juin 2021 Toulouse (France)
Session B - Accueil des participants et introduction
Jan Vanmoerkerke  1@  , Cyril Marcigny  2@  , Vincent Riquier  3@  
1 : servie regional de l'archéologie grand-est
service régonal de l'archéologie
2 : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives  (INRAP)
Institut national de recherches archéologiques préventives, CReAAH, UMR 6566
Le Chaos, 14400 Longues-sur-Mer -  France
3 : Institut national de recherches archéologiques préventives  (Inrap)  -  Site web
Institut National de Recherches Archeologiques Preventives, Institut national de recherches archéologiques préventives
121 rue dÁlésia75014 Paris -  France

Session B - Hiatus, lacunes et absences : reflets de pratiques archéologiques ou réalités ?

L'analyse critique de trois décennies de pratiques d'archéologie préventive permet de démontrer que la plupart des hiatus, lacunes et absences, traditionnellement interprétés en tant que tels, sont bien souvent le reflet de pratiques archéologiques Toutefois, dans de rares cas, ces phénomènes existent bel et bien. La session propose de discuter de ces deux cas de figure opposés : démasquer les faux hiatus, les lacunes et absences, et, développer des pratiques permettant de faire la démonstration, à long terme, de ceux qui existent réellement.

Le premier objectif de la session est d'analyser toutes les étapes de la chaîne opératoire de l'archéologie préventive, démontrant comment ces lacunes sont créées et comment on peut montrer qu'elles ne sont qu'un artefact de la recherche. Il s'agira ici d'analyser à la fois les choix intervenant en amont de la réalisation des opérations (choix des aménagements suivis, choix des emprises retenues), les façons de réaliser les diagnostics -les méthodes de détection, d'identification, de datation- et tout ce qui peut, au final, faire que les vestiges soient abandonnés (et n'existent pas, de fait), ou au contraire retenus, en les rendant intelligible (pour au final, « créer » une fouille et permettre la mise en évidence de vestiges peu spectaculaires). Il s'agit aussi d'analyser les méthodes de fouille et d'étude qui permettent, ou pas, d'identifier et de dater des vestiges particulièrement ténus. Les méthodes de datation absolue, et les décisions quant à leur engagement, sont un sujet important de ce débat.

Pour ce qui est des hiatus, lacunes et absences qui existent bel et bien, il s'agit surtout de démontrer comment les rendre crédibles ; ainsi les masses de données accumulées depuis trois décennies dans certaines fenêtres d'observation et leur paramétrage permettent des démonstrations suffisamment étayées et convaincantes.

La documentation utilisée concernera surtout le Mésolithique, le Néolithique et l'Age du Bronze, sans exclusion toutefois d'autres périodes.

Des études, tentant de comprendre à travers l'histoire de l'archéologie, les liens successifs entre les pratiques archéologiques et les hiatus, lacunes et absences « associées » sont également souhaitées.


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