Par une approche précise des dépôts du Bronze final I présentant un important taux de fragmentation du mobilier métallique, nous envisageons un essai d'évaluation de la production métallurgique dans son ensemble, mais aussi par catégories fonctionnelles.
À partir de la restitution des fragments conservés, du NMI restitué et de l'évaluation de la production réelle (quantitative et pondérale), nous chercherons à établir la part manquante de cette production et le volume de mobilier réellement thésaurisé. Il sera également envisagé des comparaisons statistiques entre les dépôts étudiés. L'objectif de cette comparaison est en effet d'évaluer si cette part manquante est plus ou moins permanente ou si une variable significative se constate en fonction des dépôts voire des chronologies. Ce résultat fera ensuite l'objet d'une analyse critique sur l'intentionnalité du geste de déposition.
Cette première approche sur la part de la production métallique thésaurisée dans les dépôts sera comparée par phases chronologiques à la situation observée dans d'autres contextes archéologiques de la zone étudiée comme l'habitat, le funéraire, des découvertes isolées ou encore, dans la mesure du possible, des dépôts en milieu fluvial.
Cette approche globale sur les résidus conservés de la production métallique, feront ensuite l'objet d'un essai d'évaluation quantitative et, dans la mesure du possible, par grandes catégories fonctionnelles, centré sur le début du Bronze final.
Cette étude pourra s'établir de manière très concrète sur le sud de la vallée du Rhin supérieur (Alsace, Bâle, Bade-Wurtemberg) à partir d'une étude minutieuse des restes conservés, du contexte de découverte mais aussi des indices des pratiques métallurgistes régionales aussi bien extractions que transformation. Pratiques dont il ne reste, là aussi, que de rares témoins ou indices (filons, lingots, outils, etc) pour la plupart inédits.