La faune d'Afrique australe se caractérise par une extrême richesse. Aux côtés de nombreuses espèces d'ongulés, les oiseaux, les carnivores, les rongeurs et les reptiles abondent et offrent, avec les premières, une gamme de matières périssables d'une grande variété : viande, moelle, tendons, peau, plumes, etc. L'introduction de viande dans la diète des homininés est documentée en Afrique australe depuis le début du Pléistocène mais il semble qu'avec l'émergence des Hommes et des Femmes Anatomiquement Modernes au Middle Stone Age, de nouvelles modalités d'exploitation du monde animal apparaissent, qui répondent à des besoins qui ne soient plus strictement d'ordre alimentaire. J'utilise deux exemples datant du Pléistocène supérieur issus des sites de Sibudu Cave en bordure de l'Océan Indien et de Diepkloof Rock Shelter sur la côte ouest de l'Océan Atlantique. Dans ces deux gisements, l'étude taphonomique et archéozoologique des restes de faune a mis en évidence une possible récupération de deux types de matières périssables : des plumes d'oiseaux à Sibudu et des fourrures de félins à Diepkloof. Ces pratiques de boucherie documentent de nouvelles manières d'interagir avec le monde animal qui sont au croisement des sphères alimentaire, technique et symbolique.
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