Comme partout, l'explosion des fouilles préventives à amené son lot de découvertes. Au bord des lacs, les occupations qui se comptent par dizaines, très précisément datées par dendrochronologie, sont entrecoupées d'intervalles vides d'abattage qui durent parfois des siècles, mais peuvent être beaucoup plus ponctuels. Ces sites très riches permettent aussi de reconstruire les niveaux d'eau et le climat, ainsi que d'estimer la démographie au travers des densité d'abattages et de reprises de la forêt. Les niveaux d'eau, et partant le climat et les ressources environnementales, sont corrélés aux densités de population autour des lacs. Depuis quelques années l'arrière-pays livre des sites d'habitat terrestres extrêment discrets, fournissant des structures en creux datées par radiocarbone, avec un mobilier très restreint. Les longs vides autour des lacs sont ainsi progressivement remplis par des habitats mal compris, mais bien présents. Tous les sites du Campaniforme et du début du Bronze ancien, inconnus en bord de lac, se trouvent ainsi dans l'arrière-pays. Mais qu'en est-il des lacunes plus brèves. S'agit-il simplement d'un état de la recherche (problème de datation de bois jeunes ou de profondeur des sites)? Les abandons de quelques années des rives correspondent-ils à tel ou tel trou de poteau? S'agit-il de sites complémentaires contemporains?
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