Hiatus, lacunes et absences : identifier et interpréter les vides archéologiques
31 mai-4 juin 2021 Toulouse (France)
Des hiatus réels ou imaginaires vers un paramétrage des occupations
Jan Jan Vanmoerkerke  1@  
1 : Jan Vanmoerkerke  (SRA)
Ministère de la Culture et de la Communication

Dans l'archéologie européenne, l'histoire a souvent été décrite comme une succession de civilisations et cultures qui se succédent, sans, ou avec, des hiatus dont la preuve est pour le moins discutable. A posteriori, et sur le long terme, ces hiatus dépendent essentiellement de la qualité et de la finesse de la datation, elle-même dépendant de la richesse de la documentation et des pratiques archéologiques du moment. Si l'histoire de l'archéologie peut donc en quelques sorte être décrite comme un rétrécissement progressif de ces hiatus, en fonction das avancées chronologiques (et de nos connaissances en général), un changement décisif n'intervient qu'avec le paramétrage des occupations, mais aussi, et c'est fondamental, avec celui des opérations archéologiques.

 

C'est précisément l'intérêt d'une archéologie préventive systématique qui permet de chiffrer à la fois les opérations (diagnostics et fouilles) et les occupations. Elle autorise également à revoir les méthodes permettant de qualifier les occupations, en prenant en compte toutes les occupations, indépendamment de leur taille et de leur visibilité. Elle intègre ainsi les sites avec peu ou pas de mobilier en multipliant, notamment, les datations absolues.


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