Hiatus, lacunes et absences : identifier et interpréter les vides archéologiques
31 mai-4 juin 2021 Toulouse (France)
Session J - Accueil des participants et introduction
Marie Philippe  1, 2, *@  , Marie Charnot  2, 3, *@  , Olivier Lemercier  4, *@  
1 : Antea Archéologie
Antea Archéologie
11 rue de Zurich, 68440 Habsheim -  France
2 : Archéologie, Terre, Histoire, Sociétés [Dijon]  (ARTeHiS)  -  Site web
Ministère de la Culture et de la Communication, Université de Bourgogne, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR6298
Université de Bourgogne - 6, Bd. Gabriel - 21000 Dijon -  France
3 : EVEHA (Etudes et valorisations archeologiques)  -  Site web
Éveha, Études et valorisations archéologiques
84 rue Jean-Baptiste Colbert, 10300 La Chapelle Saint-Luc -  France
4 : Archéologie des Sociétés Méditerranéennes  (ASM)  -  Site web
Centre National de la Recherche Scientifique : UMR5140, Université Paul-Valéry - Montpellier 3, Ministère de la Culture et de la Communication
Route de MendeUniversité Paul Valéry-Montpellier 334199 MONTPELLIER Cedex -  France
* : Auteur correspondant

La fabrication des poteries, du Néolithique ancien à l'aube de l'âge du Fer. Atelier, potier, spécialiste, artisan : quelques questions introductives

Les gestes des potiers, leurs actions sur la matière au cours de la chaîne opératoire de production, sont de mieux en mieux documentés grâce aux études technologiques de la céramique. Toutefois, le contexte dans lequel ces actions prennent place, qu'il s'agisse du lieu en lui même, ou du cadre social ou économique, restent méconnus. Les preuves directes de la production manquent, face à la profusion des produits finis.

L'histoire de la recherche sur le sujet semble fonctionner à deux vitesses : d'un côté l'activité préventive a permis la multiplication des découvertes (sites et objets) ; de l'autre l'identification de vestiges liés à la production céramique reste très peu fréquente. Est-ce que cela résulte de critères de reconnaissance très pointus, fondés sur une documentation fournie sur le sujet ? Est-ce que le système du préventif incite à la description des découvertes sans prendre le risque ou le temps de les identifier ? Est-ce que les modèles de production, parfois appliqués sans distinction du Néolithique ancien à la fin de l'âge du Bronze, faussent notre perception des découvertes ? Et qu'en est-il des parallèles construits à travers la documentation ethnographique ? Quels sont les apports méthodologiques et les biais de ces transferts entre des contextes complètement déconnectés dans le temps et dans l'espace?

Une autre problématique corolaire concerne la terminologie : comment identifier, définir, interpréter le plus justement possible les découvertes ? A-t-on besoin de vestiges pour parler d'atelier ? Est-ce que tout potier est un spécialiste ? Un artisan ?


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